Un vraquier – Ekaterina – naviguant sous le pavillon maltais vers le port de Radès a suscité, dimanche 30 mai 2021, une vive polémique sur les réseaux sociaux. L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) s'est saisie de l'affaire assurant que le navire effectuait des liaisons directes entre la station portuaire tunisienne et le port d'Ashdod, un des deux principaux ports de fret d'Israël.
Dans une publication sur sa page Facebook, la Centrale syndicale a crié au scandale assurant que le Bulk Carrier maltais ferait son entrée dans le port de Radès dans la soirée de dimanche.
L'UGTT a exigé la saisie du navire et l'ouverture d'une enquête, dénonçant une opération de normalisation avec l'Etat sioniste.
En réaction aux allégations de l'UGTT, l'Office de la Marine marchande et des Ports a publié un communiqué explicatif affirmant d'abord que le navire avait fait deux entrées dans le port de Radès en 2021. Il a précisé qu'en date du 31 mars, Ekaterina avait fait une entrée dans les eaux tunisiennes en provenance de la ville portuaire bulgare, Varna, avec une cargaison de 27,500 tonnes de blé à destination de l'Office des céréales. L'Office de la Marine marchande a ajouté que le navire s'était amarré le 5 mai dans le port de Radès pour le quitter le 22 mai directement après avoir déchargé sa cargaison.
Il a publié, par ailleurs, la liste des ports que le navire a fréquenté avant son arrivée en Tunisie soulignant que l'Office examine impérativement l'identité et les trajets des bateaux avant de leur accorder l'autorisation d'entrée, réfutant ainsi les accusations de l'UGTT.