Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a publié un communiqué vendredi 2 juillet 2021 apportant ses précisions au sujet de l'affaire Béchir Akremi. Le CSM a signalé que la décision de reporter l'annonce de l'issue du conseil de discipline en charge de cette affaire avait été motivée par la nécessité d'auditionner à nouveau M. Akremi. Evoquant la gravité des pressions exercées à son encontre, le CSM a rappelé que ces dossiers avaient été ouverts à son initiative sans intervention aucune et ce après la fuite de suspicions de crimes en lien avec les affaires des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et d'autres en lien avec des affaires de corruption. Le Comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a publié une vidéo, vendredi 2 juillet 2021, sur sa page Facebook accusant Rached Ghannouchi d'avoir personnellement interféré au profit de Béchir Akremi dans le but de lui porter secours. Selon la même source, Rached Ghannouchi avait contacté un juge qui n'est pas membre du Conseil supérieur de la magistrature pour sceller un deal permettant à la fois à Taieb Rached de se retirer et à Béchir Akremi d'être blanchi. Le Comité a assuré que le report de la décision du conseil de discipline de l'Ordre judiciaire concernant Béchir Akremi au 12 juillet courant, était la preuve de l'ingérence du président du Parlement et chef du parti Ennahdha. Jeudi, il a, rappelons-le, révélé plusieurs infractions et dépassements commis par Béchir Akremi en lien avec des affaires de terrorisme étouffées accusant celui-ci d'être « le procureur des terroristes ».