Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, vendredi 13 août 2021, au palais de Carthage, une délégation officielle américaine présidée par l'adjoint du Conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis d'Amérique, Jonathan Finer. Au cours de cette rencontre, Kaïs Saïed a rappelé que les mesures exceptionnelles - décidées le 25 juillet dernier - s'inscrivent dans le cadre de l'application de la Constitution et répondent aux attentes du peuple en raison de la crise politique, économique et sociale, ainsi que de la corruption endémique.
Le président de la République a, également, mis en garde contre les tentatives de certains de déformer la réalité et relayer des rumeurs et des illusions sur la situation en Tunisie. Il a, ainsi, indiqué qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter au sujet de la liberté, la justice et la démocratie. Kaïs Saïed a, aussi, indiqué qu'il n'acceptera pas que le peuple tunisien fasse l'objet d'injustices et de violations de ses droits. Il a souligné la préservation de la modernité et de l'ouverture sur l'Autre en Tunisie. « La Tunisie restera attachée à ses partenariats stratégiques avec ses amis historiques », lit-on dans le communiqué.
De son côté, Jonathan Finer a transmis une lettre manuscrite de la part du président américain, Joseph Biden, à son homologue tunisien. Jonathan Viner a indiqué que le président américain suit l'évolution de la situation en Tunisie, et qu'il a le plus grand respect pour ce pays et pour son président. Il a, également, expliqué que l'administration américaine est consciente de l'ampleur des défis auxquels la Tunisie fait face, notamment la question économique et sanitaire.
Enfin, Jonathan Finer a affirmé que les Etats-Unis d'Amérique resteront attachés à l'amitié stratégique qui les lie avec la Tunisie. Ils soutiennent le processus démocratique et attendent avec impatience les prochaines étapes que le président de la République prendra aux niveaux gouvernemental et politique.
Le chef de l'Etat Kaïs Saïed avait eu un entretien téléphonique, le 26 juillet 2021, avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, où il a tenté de rassurer les Américains quant au respect de la légitimité.