Le professeur de Droit public et chercheur en Droit constitutionnel Rabeh Khraifi, a commenté, lors de son intervention ce mardi 24 août 2021, sur Mosaïque FM, la décision du président de la République, Kaïs Saïed, de prolonger les mesures exceptionnelles annoncées le 25 juillet. Rabeh Khraifi a expliqué qu'une large frange de l'humeur publique est satisfaite des mesures et des décisions prises par le chef de l'Etat, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption.
« La lutte contre la corruption implique aujourd'hui tout le monde, même à des postes jusque-là intouchables tels que les juges et cette impunité n'a pas résisté à la force de la loi. L'humeur publique n'est pas du même avis que les partis et Kaïs Saïed bénéficie de ce soutien » a-t-il poursuivi.
Rabeh Khraifi a rappelé qu'en l'absence de Cour constitutionnelle, la lecture de la constitution revient exclusivement au président qui a jugé que le « danger imminent » sur la base duquel il avait annoncé des mesures le 25 juillet est encore d'actualité et que l'ARP représente une part de ce danger.
Il a enfin estimé que la question des délais reste problématique, ajoutant que le chef de l'Etat devrait annoncer dans les jours qui viennent le nom du Premier ministre qu'il aura nommé.