Plusieurs personnalités politiques tunisiennes ont réagi sur les réseaux suite à l'allocution du président de la République, Kaïs Saïed lors de sa visite du 20 septembre 2021 à Sidi bouzid. Faisant partie du camp des personnes favorables au contenu du discours du président, le député du mouvement Echâab, Haykel Mekki, a écrit : « Le président, Kaïs Saïed, a annoncé, depuis Sidi Bouzid, le passage de l'Etat mafieux à l'Etat du peuple. La route est ardue et difficile, mais si le peuple le veut, alors Le destin se doit de répondre. La personne libre sait dans quel camp elle doit se positionner ».
Le député d'Attayar, Hichem Ajbouni, quant à lui, s'est dit confus. « Qui sont ceux qui conspirent contre l'Etat dans des chambres obscures ? Qui est-ce qui dépense de l'argent pour semer la discorde et le chaos ? Qui a marchandé le vote de lois contre des centaines de millions ? Qui sont ceux qui commercent sur l'octroi de la nationalité tunisienne pour des centaines de millions ? Qui a accumulé une fortune de 1500 milliards à travers la corruption politique ? Qui sont ces traîtres qui ont vendu la patrie ? », s'est-il interrogé en s'adressant au président de la République.
Le député a, également, demandé au président de la République les raisons de l'absence de poursuites en justice contre ces individus. Son collègue et membre du même parti, Nabil Hajji, faisant allusion à la scène qui s'est déroulée le 13 janvier 2011 après le discours de l'ancien président feu Ben Ali dans la Télévision Nationale, a écrit : « C'est tout ? On passe à un chant patriotique ? ».
Rebondissant sur la question de l' l'organisation provisoire des pouvoirs publics, le député Mabrouk Korchid s'est interrogé sur l'identité de l'institution qui l'adoptera. Il a posé la même question concernant l'adoption d'une nouvelle loi électorale.
« La vérité est que la confusion des Tunisiens est en hausse. Seigneur, nous ne demandons pas justice, mais plutôt la grâce dans votre jugement. Les femmes et hommes de la Tunisie ne la laisseront pas tomber », a-t-il poursuivi.
D'un autre côté, l'ancienne députée et membre de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC), Bochra Belhaj Hmida a écrit : « Que y a-t-il de nouveau dans le discours du président à part traiter ses opposants de traîtres et inciter les gens contre eux ? ».
Habib Khedher, ancien député et rapporteur de la constitution, a affirmé que la révision du système électoral ne peut avoir lieu qu'à travers l'adoption d'une loi par un pouvoir législatif. Il a également, rappelé que selon l'article 70 de la Constitution tunisienne, le régime électoral est excepté du domaine des décrets-lois.
La députée du mouvement Ennahdha, Jamila Ksiksi, a considéré qu'il n'y a plus de solution humaine, il ne reste que la prière. « Que Dieu protège la Tunisie ! », a-t-elle écrit.
Enfin, le député et leader du parti Qalb Tounes Oussama Khlifi s'est contenté de publié un smiley qui rigole...