La présidente du PDL, Abir Moussi s'est exprimée, ce mercredi 29 septembre 2021, sur la nomination de la nouvelle cheffe de gouvernement, Najla Bouden par le président de la République Kaïs Saïed, assurant qu'elle ne peut être que fière par la désignation d'une femme à ce poste et qu'elle est solidaire avec elle, notamment, vu tout ce qui l'attend. Abir Moussi a indiqué que le PDL avait toujours soutenu « la présence de la femme à la tête de tous les postes de décision », soulignant qu'elle « ne peut être que fière de la désignation d'une femme du calibre de Najla Bouden à la tête du gouvernement, d'autant plus que c'est une femme éclairée, fruit de l'école Bourguibienne ».
Par ailleurs, Mme Moussi a considéré que le président de la République est en train d'induire les citoyens en erreur lorsqu'il a indiqué que Mme Bouden serait chargée de la formation du gouvernement, alors que le décret 117 dispose qu'il est lui-même chargé de la formation du gouvernement et de la définition de ses politiques et orientations. « Le président de la République nous gâche notre joie, à chaque fois, comme ce fût le cas le 25-juillet lorsqu'il n'a pas dissous le Parlement et s'est contenté de le suspendre. Aujourd'hui, lorsqu'il désigne une femme, il la prive de ses prérogatives et ne lui permet pas d'établir sa stratégie et d'agir selon ses compétences ».
La présidente du PDL a appelé la nouvelle cheffe du gouvernement à dissoudre l'Union des Oulémas musulmans, dès sa prise de fonctions, et à ouvrir une enquête contre le député Sahbi Smara qui l'avait agressée au Parlement. Au final, Abir Moussi s'est engagée à protéger la cheffe du gouvernement « contre tout dérapage éventuel de la part de Kaïs Saïed ».