Le député et membre d'Ennahdha, Mohamed Goumani, s'est rendu, vendredi 1er octobre 2021, devant le palais du Bardo, dans une tentative d'y entrer. Mohamed Goumani a dû être évacué par les forces de l'ordre dans leur véhicule, des manifestants menaçant l'élu et le sommant de partir.
« Je veux reprendre le travail après la fin des vacances parlementaires », avait-t-il indiqué aux médias après que les forces de l'ordre l'aient empêché d'entrer au siège du parlement, tous les accès étant fermés. Il a profité de l'occasion pour faire porter la responsabilité de toute éventuelle atteinte à l'intégrité physique des députés au chef de l'Etat et aux autorités. Et de rappeler qu'ils demeurent encore des élus du peuple, même si leurs activités sont gelées.
Mohamed Goumani avait précisé que les députés étaient à la recherche d'une formule pour le retour du parlement. « Si le travail du parlement n'est plus possible, le président de la République devra le dissoudre officiellement et tenir des élections anticipées. Le peuple tunisien ne doit pas rester sans pouvoir législatif et sans parlement », avait-t-il soutenu.
Plusieurs citoyens présents sur place ont sommé le nahdhaoui de partir et ont scandé des slogans appelant à la dissolution du parlement : « Dégage », « Dégagez voleurs », « Dégagez pourris », « Le peuple veut la dissolution du parlement ».
La veille, un groupe de 88 députés avait annoncé qu'il allait se rendre le 1er octobre 2021 à l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) dans le but de reprendre les activités parlementaires. Un déploiement intensif d'unités de police y a été constaté à la place du Bardo dans l'attente des députés.