La présidente du PDL, Abir Moussi, a affirmé, lors de son intervention jeudi 21 octobre 2021, sur Jawhara FM, que les mesures exceptionnelles annoncées le 22 septembre et visant les députés, ont non seulement mis tous les élus dans le même sac mais constituent également un crime à l'encontre des fonctionnaires et des retraités qui se sont vus privés de leurs pensions et de toute couverture sociale. « On en est arrivé où une femme s'est retrouvée obligée de révéler qu'elle avait un cancer. C'est une violation de la vie privée, qui sait si elle avait envie ou l'intention de le révéler, cette situation est un crime ! », a-t-elle déclaré, rappelant que son parti appelle de tout temps à dissoudre le Parlement et à mettre fin à cette situation ambiguë.
Abir Moussi a condamné la campagne qui cible son parti et la politique du deux poids deux mesures qu'adopte le président pour traiter les affaires qui le concernent et celles qui concernent les autres parties, dont le PDL qui a été longtemps la cible d'attaques, physiques notamment. « On nous a interdit des réunions, des évènements, des manifestations, des cérémonies alors que nous sommes toujours en règle. Aujourd'hui il existe une politique de contrebande au nom du président et on y fait ce qu'on veut sans être inquiété », a-t-elle poursuivi. « Personne n'a voulu crever l'abcès et nettoyer la plaie pour débarrasser le pays des extrémistes. La personne qui prend le pouvoir doit d'abord et avant tout avoir un discours rassurant, dire que la justice va suivre son cours et que la lutte contre la corruption ne sera ni opérée dans des « campagnes » ni ponctuelle. Il doit aussi donner aux Tunisiens un tableau de bord et des horizons », a ajouté Abir Moussi.
La présidente du PDL a enfin souligné que la priorité est aujourd'hui la sécurité alimentaire et qu'il est urgent d'ouvrir les dossiers de corruption dans le secteur de l'agriculture.