La France a réduit le nombre des visas accordés aux ressortissants algériens, marocains (50%) et tunisiens (30%) afin de forcer les autorités à délivrer des laissez-passer consulaires pour expulser les illégaux. L'annonce a été faite le 28 septembre 2021, suscitant une grande polémique en Tunisie surtout que la décision se base sur les chiffres de 2020, année marquée par la pandémie et la restriction de déplacement. Le motif est donc un manque de coopération diplomatique sur les dossiers d'obligation de quitter le territoire français. Un mois après cette sanction les Tunisiens ont du mal à décrocher un rendez-vous pour obtenir des visas. D'ailleurs, le centre de demande de visa pour la France a fait savoir à plusieurs clients que les quotas ont été atteints pour l'années 2021 et que la prise de rendez-vous ne serait de nouveau disponible qu'à partir de 2022. Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal a annoncé, jeudi 4 novembre 2021, sur la chaîne CNEWS, que l'Algérie et le Maroc n'ont pas coopéré jusque-là, mais que « les choses ont progressé avec la Tunisie puisque plusieurs centaines de personnes ont pu être expulsées parce qu'elles ont eu un laissez-passer consulaire ». Gabriel Attal a souligné que la mesure prise sur les visas est une mesure forte et qu'il suffit de voir la réaction dans les pays concernés. « On doit continuer à mettre la pression. Il y a des personnes qui ont vocation à être accueillies en France, notamment celles qui bénéficient de l'asile et il faut les intégrer. Puis il y a les personnes qui n'ont pas vocation à rester en France et elles doivent être expulsées. Ce qu'on veut c'est faire respecter nos règles. On a de premiers résultats avec la Tunisie, je suis sûr qu'on progressera avec les autres pays aussi », indique le porte-parole du gouvernement français. Si les autorités tunisiennes ont effectivement coopéré comme l'indique Attal, la sanction devrait être logiquement levée. Mais le porte-parole indique qu'il s'agit de premiers résultats. La France n'a pas pris de nouvelles décisions en ce qui concerne le côté tunisien.