L'ancien président de la République a déposé une plainte, ce vendredi 5 novembre 2021, contre le juge d'instruction au tribunal de première de Tunis, estimant que le mandat d'amener international émis à son encontre était illégal. Cette plainte, déposée par l'avocate et secrétaire générale d'Al Irada, Lamia Khemiri, pointe le vice de procédure lors de l'émission du mandat d'amener contre Moncef Marzouki. En effet, aucune officielle n'a été adressée à Moncef Marzouki. Il n'a appris l'émission de ce mandat qu'à travers les médias et les réseaux sociaux. On notera, toutefois, que cette plainte déposée au nom de Moncef Marzouki, n'aboutira pratiquement à rien, puisque le principal interessé ne se trouve pas actuellement en Tunisie, et ne peut, de ce fait être auditionné par les autorités judiciaires, à moins que Moncef Marzouki décide de revenir en Tunisie pour affronter les poursuites pesant sur lui, au risque de se trouver derrière les barreaux. Le juge d'instruction chargé du dossier de l'ancien président de la République Moncef Marzouki a délivré, hier, un mandat d'amener international à son encontre, indique le service de communication du Tribunal de première instance de Tunis, cité par la Tap. Kaïs Saïed a appelé la ministre de la Justice à ouvrir une enquête judiciaire à propos de ses agissements, les qualifiant d'atteinte à la sûreté nationale. Il a ainsi qualifié les personnes qui sollicitent l'intervention de parties étrangères de traîtres à la nation. Leila Jaffel a alors mis en application les dispositions de l'article 23 du Code des Procédures pénales. Elle a donné ses instructions au procureur général près de la Cour d'appel de Tunis pour poursuivre en justice Moncef Marzouki. Le procureur général a confié l'affaire au procureur de la République qui, lui, a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire.
Ce n'est pas la seule plainte qui a été déposée contre l'ancien président tunisien. Il y en a au moins une autre déposée contre lui au tribunal de l'Ariana dans laquelle il est accusé de diffamation et d'injures, sur les réseaux sociaux et sur l'antenne d'Al Jazeera, vidéos et captures de preuves à l'appui.