L'ancien ministre Mehdi Ben Gharbia a entamé hier soir, vendredi 5 novembre, une grève de la faim, apprend Business News auprès de l'un de ses avocats. La raison derrière sa décision est la répression qu'il subit à la prison. Ainsi, il a été empêché de voir directement son fils de cinq ans, c'est-à-dire sans la barrière vitrée. Le juge d'instruction chargé de son dossier a explicitement autorisé cette visite sans barrière, mais la direction des prisons lui a refusé ce privilège, malgré l'âge de l'enfant et sa condition très particulière, puisque sa maman est décédée il y a quelques mois à peine.
Outre cette interdiction, Mehdi Ben Gharbia est placé dans une cellule sans accès à la télévision nationale et il est interdit de journaux, ce qui fait qu'il est totalement déconnecté du monde extérieur, contrairement à ce que stipule la charte des Droits de l'Homme. Sa famille lui a, par ailleurs, envoyé des livres lundi dernier, qu'il n'a toujours pas reçus jusqu'à hier, d'après le témoignage qu'il a fait à une commission de lutte contre la torture. Mehdi Ben Gharbia est suspecté de blanchiment d'argent. « Une affaire montée de toutes pièces, son dossier est vide », jurent ses avocats. A lire également Kaïs Saïed ne peut plus être la solution
Son instruction a été entachée par de nombreux vices de procédure, notamment la fuite de données confidentielles sur les réseaux sociaux sur les pages de personnes qui ont cherché à le racketter quelques jours plus tôt.
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