Le secrétaire général régional de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) à Sfax, Youssef Adouani, est revenu, lundi 29 novembre 2021, sur la situation environnementale à Sfax, ensevelie sous des tonnes d'ordures depuis deux mois. « La situation vire au massacre de masse ! », a-t-il déclaré dans une intervention sur les ondes de Shems FM notant que la situation environnementale a empiré en particulier depuis dimanche à cause des précipitations. M. Adouani a assuré que, si aucune décision n'est prise, une grève générale régionale serait observée expliquant que ce mouvement de protestation réunirait en plus de l'Union générale tunisienne du travail, les composantes de la société à Sfax. Il a ajouté, dans ce sens, que les citoyens du gouvernorat envisageaient une désobéissance fiscale. « Si les autorités n'ont pas de solutions, qu'elles nous le disent que nous puissions agir en conséquence », a-t-il lancé rappelant que la déchèterie de Agareb est arrivée à saturation. Sfax est devenu une véritable décharge à ciel ouvert depuis la fermeture de la déchèterie de Agareb. Sa réouverture a provoqué une contestation sociale et n'a duré que quelques jours. Des centaines de tonnes de déchets domestiques sont entassées dans les rues de Sfax, dans les environs des deux hôpitaux universitaires de la ville, entre autres. Le ministère de l'Environnement n'a toujours pas avancé de solutions définitives à cette catastrophe environnementale. Ses propositions n'ont fait qu'attiser l'ire des habitants. Selon un membre de la campagne « Agareb n'est pas une décharge », le ministère a suggéré la création d'un dépôt provisoire pour stocker les ordures lesquelles seront traitées à la chaux vive – une technique économique ancestrale qui permet de bloquer la biodégradation des déchets et ainsi éviter leur incinération – et la vaporisation d'insecticides et de produits désodorisants pour améliorer les conditions environnementales dans la région.