Le ministre des Affaires sociales Malek Zahi était en Arabie saoudite la semaine dernière où il a participé au Conseil des ministres arabes des Affaires sociales, tenu à Riyad. A son retour à Tunis, il a fait part au président de la République de ses rencontres avec des officiels saoudiens qui lui ont affirmé la disposition de leur pays de soutenir la Tunisie. Dans les milieux économiques et politiques tunisiens, on ne parle d'ailleurs que de cette aide bilatérale pour « sauver » le budget de l'Etat et son creux de quelque vingt milliards de dinars.
D'après des informations obtenues par Business News, l'Arabie saoudite est réellement disposée à aider la Tunisie, mais elle ne fera cela que si le plan de restructuration du gouvernement obtienne l'accord du FMI. Pas d'accord du FMI, pas d'aide saoudienne, en clair. Il n'y a pas que les Saoudiens qui exigent l'accord du FMI, les Américains aussi ont conditionné leur garantie par cet accord. Bien entendu, l'accès aux marchés internationaux ne peut pas se faire autrement qu'avec ce même accord. Il n'y a que l'Algérie qui a accepté de fournir une petite aide de 300 millions de dollars, non conditionnée par l'accord du FMI, mais plutôt par l'évolution des prix du pétrole.