Le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, a affirmé que les mesures annoncées par le président de la République, Kaïs Saïed, depuis le 25 juillet 2021, étaient anticonstitutionnelles et représentaient un coup d'Etat. « Qu'avons-nous accompli en six mois ? », s'est-il interrogé en soulignant l'instabilité financière actuelle du pays. A l'occasion de la séance plénière tenue en ligne afin de célébrer la promulgation de la Constitution tunisienne à la date du 27 janvier 2022, Rached Ghannouchi a appelé à l'annulation de l'application du décret n°117 relatif aux mesures exceptionnelles et à l'entame d'un dialogue national.
Le président de l'ARP a considéré que l'ensemble des mesures et discours du président de la République s'inscrivaient dans le cadre de la diabolisation du parlement. Il a souligné l'importance de réformer en procédant à une autocritique et à une réévaluation de la situation. Il a estimé que les individus propageant la culture de l'exclusion et de la haine voulaient porter atteinte à la démocratie et à ses acquis. Rached Ghannouchi a insisté sur la réinstauration de l'activité parlementaire et à la possibilité de combiner cela à la tenue d'élections législatives anticipées. Il a appelé à la libération des détenus politiques, dont Noureddine Bhiri.