La présidente de la chambre syndicale nationale des crèches et des jardins d'enfants, Nabiha Kammoun Tlili a affirmé que le cahier des charges publié le 31 janvier 2022 par le ministère de la Famille, de la Femme, de l'Enfance et des Seniors n'avait aucun rapport avec les recommandations formulées suite aux échanges entre l'organisation et le ministère. « Les jardins d'enfants sont tenus de se conformer au nouveau cahier des charges d'ici un an. Les personnes louant des locaux n'auront pas la possibilité de le faire ! », a-t-elle dit. Intervenant le 4 février 2022 durant l'émission de Myriam Belkadhi sur les ondes de Shems FM, Nabiha Kammoun Tlili a rappelé que le ministre et la chambre syndicale avaient tenu plusieurs séances de travail à ce sujet tout au long des trois dernières années. Elle a déploré l'adoption de l'obligation de distanciation de 200 mètres entre les jardins d'enfants au lieu de l'utilisation d'une limitation basée sur le périmètre. Elle a, aussi, critiqué l'autorisation donnée aux associations d'ouvrir un jardin d'enfant. Nabiha Kammoun Tlili a, également, critiqué le raccourcissement des délais pour la régularisation de la situation d'un jardin d'enfant non-conforme à l'accord de création. « Les délais de deux mois se sont transformés en 25 jours… Ceci concerne, à titre d'exemple, les jardins d'enfants entamant des travaux… Nous n'en avions pas été informés ! Ces raisons nous poussent à refuser catégoriquement ce cahier de charges ! Nous n'allons pas l'appliquer ! Il n'est pas conforme aux ententes entre la chambre syndicale et le ministère ! C'est à nous de régulariser et d'organiser le secteur et non-pas aux bureaucrates ! », a-t-elle déclaré. Nabiha Kammoun Tlili a expliqué que l'organisation patronale avait appelé, en 2014, à la création d'une commission afin de suivre de près les jardins d'enfants clandestins. Elle a rappelé que l'ancienne ministre Imen Houimel avait exclu les professionnels de cette commission. Elle a estimé que cette décision résultait des informations et des constats formulés par l'organisation patronale. « La présidence du gouvernement avait interdit, depuis 2015, aux associations d'ouvrir des jardins d'enfants. Cette décision visait principalement les associations coraniques et les jardins d'enfants coraniques. Nous avons été surpris par cette décision. Nous n'en avions pas été informés ! », s'est-elle exclamée. La présidente de la chambre syndicale a indiqué que l'organisation patronale avait officiellement formulé sa contestation au cahier de charges auprès du ministère depuis quelques jours. « Malheureusement, nous n'avons toujours pas reçu de réponse ! », a-t-elle ajouté.