Invitée de Hatem Ben Amara dans Yaoum Saïd du lundi 7 février 2022 sur la Radio nationale, la ministre du Commerce, Fadhila Rabhi Ben Hamza, est revenue sur plusieurs sujets d'actualité notamment la pénurie de certains produits de première nécessité et l'augmentation de leurs prix. Elle a assuré qu'aucune hausse de prix n'était prévue pour l'année 2022 sur les produits alimentaires, en particulier, le sucre, le riz, l'huile végétale et le pain subventionnés, et a noté que le ministère travaillait pour remédier aux perturbations qu'a connues le circuit de distribution récemment. La ministre a fait savoir, également, que la prolifération de l'exportation anarchique vers la Libye était aussi responsable de l'indisponibilité de certains produits précisant que les disparités des prix appliqués en Tunisie et en Libye a attisé ce phénomène. Elle a, dans ce sens, réitéré la nécessité de réviser le système des compensations des produits de première nécessité afin qu'il profite à ceux qui en ont réellement besoin.
Interpellée sur la polémique autour d'une éventuelle hausse du prix du pain, Fadhila Rabhi Ben Hamza a expliqué que le pain subventionné vendu dans les boulangeries n'enregistrerait aucune hausse expliquant que les boulangeries-pâtisseries n'étaient pas concernées par la tarification imposée par le ministère du Commerce. Celles-ci commercialisent, selon la ministre, des pains faits à base de farine et de semoule de premier choix dont le prix est supérieur à celui de la farine subventionnée utilisée par les boulangeries. Pour ce qui est de l'huile végétale, la ministre a indiqué que les besoins en cette matière s'élevaient à 147.000 tonnes par an dont 60 à 70% sont importées. Pour expliquer le manque en cette matière, elle a avancé la hausse du prix de l'huile végétale à l'import – lequel est passé de 700 à 1500 dollars pour la tonne en 2020 –, l'augmentation des frais de chargement et la dévaluation du dinar. Elle a rappelé, dans ce sens, que le prix de vente de l'huile végétale n'a pas augmenté depuis 2008.
