La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a signalé, lundi 7 février 2022, son opposition à la décision du président de la République de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature. Lors d'un point de presse, elle s'est attardée sur la question de la dissolution du CSM notant que le chef de l'Etat n'a guère le droit de décréter des réformes fondamentales. Elle a réitéré, dans ce sens, que Kaïs Saïed s'était mis dans la posture d'un hors-la-loi depuis la publication du décret 117 du 22 septembre 2021 rappelant que le locataire de Carthage n'a d'autre mission que la gestion des affaires courantes de l'Etat jusqu'à l'organisation des prochaines élections.
Samedi, le président de la République a annoncé la dissolution du CSM. Aucun décret n'a, depuis, été publié pour confirmer cette décision. Les membres du CSM ont, cependant, été empêchés d'accéder à leurs bureaux dans la matinée de lundi par des unités sécuritaires déployées aux alentours du siège de cet organe judiciaire.