Le comité de défense de Noureddine Bhiri a annoncé à travers un communiqué, ce lundi 14 février 2022, que la famille du député nahdhaoui avait adressé un préavis au ministre de la Santé par voie d'huissier de justice pour lui faire porter la responsabilité de toute éventuelle dégradation de son état de santé à cause des conditions de « sa détention » à l'hôpital Habib Bougtfa. Le comité de défense a ajouté que Noureddine Bhiri ne bénéficie plus de suivi médical depuis deux jours, après l'avoir informé qu'on ne peut plus lui administrer de perfusions à cause de son état de santé, après 45 jours de grève de la faim.
Le comité considère que l'hôpital est devenu en réalité un centre de détention illégal, hors de tout contrôle judiciaire.
Suite à ce communiqué, le collectif « Citoyens contre le coup d'Etat » et l'initiative démocratique a dénoncé, encore une fois « la séquestration forcée » de Noureddine Bhiri. Le collectif fait porter la responsabilité au président de la République et au ministre de l'Intérieur, ainsi qu'au ministre de la Santé. De ce fait, le collectif « Citoyens contre le coup d'Etat » a appelé toutes les organisations nationales et internationales à intervenir d'urgence pour mettre un terme au coup d'Etat et se préparer à toutes les formes de militantisme pour arrêter ce crime et cette violation flagrante des droits et des libertés.
Noureddine Bhiri avait été arrêté et assigné à résidence dans un lieu non communiqué le 31 décembre 2021 sur ordre du ministre de l'Intérieur. Par la suite, son état de santé s'était détérioré. Il se trouve à l'hôpital Habib Bougatfa à Bizerte depuis le 2 janvier 2022.