Le Tribunal militaire devrait prononcer son verdict jeudi 17 février 2022 dans l'affaire d'outrage à magistrat dont est accusé l'avocat et député d'Al Karama, Seïf Eddine Makhlouf. C'est ce qu'a annoncé l'un de ses avocats, Habib Bensidhom, sur sa page Facebook précisant que son client devrait être sanctionné d'une amende et dans le pire des cas une peine de prison avec sursis. Il a laissé entendre, par ailleurs, que les juges en charge de l'affaire n'auraient pas le courage de prononcer un non-lieu dans cette affaire surtout après la publication du décret sur le Conseil supérieur de la magistrature provisoire et compte tenu de l'identité de l'accusé.
Pour rappeler les faits, M. Makhlouf s'est présenté, dans l'après-midi du 21 septembre 2021, au Tribunal militaire voulant défendre son collègue d'Al Karama Nidhal Saoudi – interpellé dans le cadre de l'affaire dite de l'aéroport – alors que cela est interdit par la loi. Suite à ce refus de plaidoyer, il s'en est pris à un magistrat dans les couloirs du Tribunal militaire et l'a menacé lui affirmant qu'il détenait des informations concernant des personnes impliquées dans le «coup d'Etat ». Considérant ces agissements comme étant une atteinte à la magistrature de manière générale et une menace flagrante aux juges militaires dans l'exercice de leurs fonctions, le procureur général près la Cour d'appel militaire a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire et a émis un mandat de dépôt à l'encontre de Seïf Eddine Makhlouf tenant compte du flagrant délit.