Invité de Hatem Ben Amara dans l'émission Yaoum Saïd du vendredi 18 février 2022 sur les ondes de la Radio nationale, l'avocat et député du mouvement Echaâb, Haykel Mekki, a réaffirmé son soutien au projet du président de la République, Kaïs Saïed, assurant que le 25-Juillet est le début d'une nouvelle ère pour le pays. « Nous sommes convaincus que le 25-Juillet est le point départ pour la construction de l'Etat du peuple (…) celui qui assurera au peuple une vie descente et un avenir pour ses enfants », a-t-il avancé notant la nécessité de créer un mouvement de pression - sur le gouvernement, entre autres – pour d'un côté barrer à la route à « ceux qui ont commis des crimes contre le peuple » et de l'autre discuter de ce qui intéresse les citoyens.
Haykel Mekki a indiqué que, dans toutes ses rencontres avec le président de la République, le mouvement Echaâb s'était toujours concentré sur les questions sociales et économiques. Selon le député, il est certes important de garantir des équilibres entre les trois pouvoirs et les fondements de la vie démocratique mais ce qui l'est plus est la création de richesse. « On ne peut se prétendre révolutionnaire et préserver un modèle de développement vétuste », a-t-il poursuivi. Le député n'a pas manqué de lancer une pique contre le chef de l'Etat. « Le président de la République et son gouvernement devront assurer aux Tunisiens les produits de première nécessité. Ceci est une priorité », a-t-il déclaré précisant que les personnes qui ont investi les rues le soir du 25 juillet 2021 étaient sorties revendiquer le social et non le politique. Interpellé sur la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) par décret présidentiel, Haykel Mekki a rappelé que son parti avait toujours été en faveur d'une telle démarche. « En dépit des lacunes que contient le décret (sur le CSM provisoire), nous le considérons provisoire. Dans tous les cas c'est un pas positif vers l'indépendance de la justice », a-t-il ajouté soulignant la nécessité d'améliorer les conditions de travail des magistrats. « L'indépendance de la justice est la mère de toutes les batailles ».