Le secrétaire général du parti Attayar, Ghazi Chaouachi, a estimé qu'« il vaudrait mieux que le chef de l'Etat Kaïs Saïed chapeaute et parraine le dialogue auquel a appelé la coordination des partis démocrates (Attayar, d'Ettakatol et d'Al Joumhouri) », étant le « détenteur du pouvoir » et dans le but d'assurer l'efficacité de ce dialogue et la faisabilité de la mise en œuvre de ses résultats. Le politicien a ainsi expliqué, dans une déclaration à la Tap, que la coordination a lancé l'initiative d'un dialogue sérieux et responsable, visant à mettre en place une feuille de route de sauvetage et de réformes. Elle a l'intention de rencontrer prochainement le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, pour lui soumettre cette initiative et connaitre son avis, la centrale syndicale étant un élément actif ayant une expérience et une histoire. Selon Chaouachi, l'UGTT est également capable de convaincre le chef de l'Etat de la nécessité et l'importance de ce dialogue, dans lequel il y aura des concessions et des règlements des différends des diverses parties. Le dirigeant d'Attayar a précisé, d'autre part, qu'en cas de refus de la part du chef de l'Etat, ce dernier devra « présenter une alternative capable de sauver l'Etat et de laisser de côté les choix et le discours qu'il adopte actuellement ». Et d'ajouter que dans ce cas la coordination poursuivra ses consultations dans le cadre de son initiative à fin d'engager un dialogue sans le président de la République.
M. Chaouachi pense que la réunion prévue avec M. Taboubi permettra d'écouter le point de vue de la centrale syndicale et de ses adhérents sur le lancement d'un dialogue participatif et responsable. L'option de rejoindre l'initiative de l'UGTT présentée en novembre dernier est aussi à l'étude. La première étape de l'initiative sera d'entamer des discussions et des concertations avec les démocrates : société civile, partis politiques, organisations nationales et personnalités nationales. La deuxième partie sera dédiée à présenter les détails de cette initiative à l'opinion publique et au reste des parties de la scène politique pour y adhérer, sans exclusion, quelle que soit la partie, notamment Ennahdha.