La présidente du parti la Troisième République, Olfa Hamdi, a assuré qu'elle avait présenté un excellent programme de sauvetage d'une entreprise publique lorsqu'elle était à la tête de Tunisair. « Malheureusement, je n'ai pas bénéficié du soutien du gouvernement, des partis politiques, du parlement ou de la centrale syndicale… Je ne suis pas concernée par l'élection présidentielle… Je me présenterai aux élections législatives, car le changement de la situation économique ne peut avoir lieu qu'à travers la Kasbah et non pas Carthage… Nous visons une majorité parlementaire », a-t-elle poursuivi. « Ce que j'avais accompli en six semaines n'aurait pas pu être accompli par un PDG en trois ans…. On m'a limogé, car le gouvernement comptait vendre l'entreprise alors que j'avais commencé à mettre en place des solutions. On ne m'avait pas informé de cela. De plus, les dirigeants de la centrale syndicale ne cherchaient pas l'amélioration de la productivité… J'ai eu un problème avec Noureddine Taboubi et son entourage et non-pas l'Union générale tunisienne du travail », a-t-elle déclaré lors de son passage du 28 février 2022 durant l'émission Houna Tounes animée par Mohamed Yousfi sur les ondes de la radio Diwan FM. La présidente du parti la Troisième République a affirmé avoir subi des agressions verbales et psychologiques de la part d'individus appliquant les instructions du secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi. « J'ai été victime de la faillite idéologique et éthique de l'Etat… Je suis l'une des victimes du système d'avant le 25 juillet 2021… L'administration est sous l'emprise de la politique de l'échec », a-t-elle critiqué. Olfa Hamdi a estimé qu'elle s'est retrouvée dans l'obligation d'entamer une carrière politique. « Je fais de la politique, mais autrement… Je considère que Noureddine Taboubi a porté atteinte à l'UGTT… Tout peut être soumis au débat… La consécration du principe de transparence doit inclure les procès-verbaux et les accords entre l'administration et la centrale syndicale. Hichem Mechichi a permis à l'UGTT de collecter les cotisations annuelles auprès des administrations publiques. Ceci porte atteinte au principe du pluralisme syndical », a-t-elle poursuivi. Elle a déploré l'absence de l'UGTT dans la lutte et la défense des travailleurs en situation irrégulière. « Le marché parallèle représente la moitié du marché tunisien… Où est la centrale syndicale ? », a-t-elle critiqué. Concernant la situation économique, Olfa Hamdi a souligné l'importance d'améliorer le pouvoir d'achat. Elle a expliqué que le programme de son parti politique permettra de doubler les salaires et de créer de la richesse. « Nous avons une économie basée sur les services, le tourisme et l'agriculture… Nous devons créer de la demande à travers le développement du nombre d'entrées sur le territoire tunisien… Ceci peut avoir lieu à travers la conclusion d'accord « Open Sky » avec l'Europe et d'autres entités… Nous devons exploiter le tourisme religieux à Kairouan en attirant quatre millions de touristes musulmans ne parlant pas l'arabe… Nous devons regrouper les onze millions de Tunisiens autour d'un seul projet politique centriste… Nous visons un million d'adhérents… Nous représentons un projet patriotique capable d'unir les forces… Nous sommes le parti du 26 juillet… J'avais décidé de fonder un parti depuis le mois de septembre… Le gouvernement actuel fait partie du problème… Il nous mène vers un massacre… Le gouvernement n'a pas de vision ou de stratégie économique », a-t-elle déclaré. Par la suite, Olfa Hamdi a nié tout lien entre elle et le mouvement Ennahdha. Elle a assuré ne pas connaître Soumaya Ghannouchi, fille du président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi. Elle a expliqué qu'elle avait lu les livres publiés par ce dernier afin de comprendre sa logique et sa stratégie.