Le comité de défense du député nahdhaoui Noureddine Bhiri a publié, ce lundi 7 mars 2022, un communiqué du médecin traitant du député, Dr. Mondher Ounissi qui alerte sur la gravité de l'état de santé de son patient. Le médecin affirme avoir rendu visite à Noureddine Bhiri, indiquant que ce dernier refuse les soins, le diagnostic et les analyses nécessaires au suivi de son état de santé qui s'est extrêmement dégradé. « Il a trop maigri et se trouve très affaibli. Il ne peut se tenir debout et marcher que quelques minutes. Il est aussi très déshydraté et pâle. Nous ne savons rien sur les fonctions du cœur, des reins et du foie. Il se nourrit qu'avec l'eau et refuse toute autre forme d'alimentation », affirme le médecin soulignant que pronostic vital est engagé.
Le médecin ajoute que Noureddine Bhiri insiste pour quitter l'hôpital, « Le staff médical est dans l'embarras, puisque la loi interdit le séjour forcé des patients à l'hôpital. Noureddine Bhiri a signé un document attestant qu'il assume la responsabilité de ses actes et qu'il désengage les médecins ».
Dr. Ounissi poursuit en affirmant que le patient a le droit de refuser les soins et comme il est assigné à résidence, c'est à celui qui a pris cette décision d'assumer la responsabilité. « La vie de Noureddine Bhiri est en grand danger et il ne pourra pas tenir plusieurs jours. J'appelle, de ce fait, les autorités sanitaires de répondre à sa demande de quitter l'hôpital, et j'invite ceux qui l'ont hébergé à trouver une solution ».
Rappelons que l'épouse de Bhiri avait annoncé le 10 février que son époux entamait une grève de la faim sauvage. Le député avait été arrêté et assigné à résidence dans un lieu non-communiqué le 31 décembre 2021 sur ordre du ministre de l'Intérieur. Par la suite, son état de santé s'était détérioré et il avait été admis à l'hôpital depuis le 2 janvier 2022 où il avait déjà entamé une grève de la faim.