Al Massar a publié, samedi 19 mars 2022, un communiqué dénonçant vivement l'arrestation du journaliste de Mosaïque FM, Khalifa Guesmi, ainsi que les restrictions au droit de manifester. Le parti a exprimé son soutien au journaliste et son rejet total de la décision du gouverneur de Tunis d'interdire les manifestations à l'avenue Habib Bourguiba alors que la Tunisie fête le 66e anniversaire de son indépendance dimanche. Vendredi, Kamel Fekih – gouverneur de Tunis et ami proche du président de la République – a décidé de limiter les événements dans l'avenue Habib Bourguiba aux activités touristiques, culturelles ou artistiques, interdisant ainsi les manifestations politiques dans cette artère principale de la Capitale. Le jour même, le correspondant de Mosaïque FM, Khalifa Guesmi a été placé en garde à vue sur décision du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis pour avoir refusé de dévoiler ses sources après avoir diffusé une information sur le démantèlement d'un réseau terroriste à Kairouan. La nouvelle a provoqué un tollé de réactions sur la toile sauf chez nos politiques. En dehors d'Al Massar, aucun autre parti politique n'a réagi ni à l'arrestation du journaliste ni à la décision du gouverneur de Tunis jusqu'à l'écriture de ces lignes. Un petit tour sur leurs pages Facebook suffit pour se rendre compte du silence sépulcral, tant chez ceux qui s'opposent au président de la République que chez ceux qui le soutiennent. La liberté de la presse importe peu, l'heure est à la propagande !