Le président de l'Ordre des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala a considéré que l'appel à la tenue d'une plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) ne servait pas les intérêts de la Tunisie. Il a considéré que l'ensemble des acteurs politiques devaient se conformer à la feuille de route annoncée par le président de la République, Kaïs Saïed. Intervenant le 29 mars 2022 durant l'émission « La Matinale » animée par Myriam Belkadhi sur les ondes de Shems FM, Brahim Bouderbala a considéré que le président de l'ARP et du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, défiait le chef de l'Etat en convoquant les députés à une plénière alors que l'activité parlementaire avait été gelée depuis le 25 juillet 2021.
Il a, également, considéré que l'appel à la réinstauration du Conseil supérieur de la magistrature et à la dissolution du conseil provisoire nommé par le chef de l'Etat n'avait aucun sens. Le président de l'ordre a expliqué que les politiciens étaient face à deux choix : faire prévaloir l'intérêt supérieur du pays ou pousser vers un conflit sans fin. « Le pays a besoin d'appels visant à calmer la situation et à créer une relance économique… Toute déviation de cette ligne nous mènera vers un futur terrifiant… Nous avons appelé à la tenue d'un dialogue entre des parties objectives et impartiales afin d'encadrer le dialogue national et d'élaborer une feuille de route permettant de sortir de la crise… L'UGTT, l'Utica, l'ordre des avocats et d'autres composantes de la société civile pourraient jouer ce rôle… Les acteurs politiques sont responsables du futur de la Tunisie », a-t-il déclaré. Evoquant la position des pays étrangers, Brahim Boduerbela a considéré que le communiqué publié à la date du 27 mars 2022 par les Etats Unis d'Amérique représentait une ingérence dans les affaires tunisiennes. Les Etats-Unis doivent, selon lui, comprendre qu'un nouvel ordre mondial a été établi et qu'ils ne contrôleront plus le futur de la planète. Il a souligné l'impact de l'ingérence étrangère sur la stabilité du pays. Brahim Bouderbala a insisté sur l'importance de l'unité nationale et de l'image de la Tunisie auprès des institutions financières. Il a estimé que ceci les encouragerait à soutenir le pays.