L'avocat et député nahdhaoui, Samir Dilou, a annoncé, vendredi 1er avril 2022, qu'il avait été interdit de représenter ses collègues députés convoqués par la brigade antiterroriste d'El Gorjani. Dans une publication sur sa page Facebook, il a indiqué que les agents de la caserne de Bouchoucha lui avaient refusé sa demande de plaidoyer pour « conflit d'intérêts ». Samir Dilou explique qu'il n'était visé par aucune convocation dans le cadre de l'enquête que la ministre de la Justice a ordonnée contre les députés ayant participé mercredi à la plénière en ligne par laquelle le Parlement a mis fin aux mesures exceptionnelles et décisions du président de la République depuis le 25-Juillet. Au total 121 députés étaient présents à cette plénière et 116 ont voté pour la fin de l'application de l'article 80 invoqué par le chef de l'Etat dans la nuit du 25-Juillet et par lequel il a gelé les prérogatives de l'Assemblée des représentants du peuple, identifiée alors comme étant un « péril imminent » motivant l'activation de l'article en question.
Samir Dilou a ajouté, dans son statut sur Facebook, que les députées Samia Abbou et Farida Laabidi avaient accompagné quelques-uns des députés convoqués. Il a précisé, également, que les députés sont accusés « en réalité » d'avoir organisé une plénière en application de l'article 80 de la Constitution.
Mercredi après le vote en plénière sur la fin des mesures exceptionnelles, le président de la République a décidé la dissolution du Parlement accusant les députés de complot et atteinte à la sûreté de l'Etat.