L'ancien député d'Ennahdha, Samir Dilou, a annoncé, lundi 4 avril 2022, qu'une commission nationale avait été créée pour défendre les députés accusés par la présidence de la République de complot et d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Au total 121 députés sont visés par ces accusations et ce pour avoir participé mercredi dernier à une plénière en ligne durant laquelle ils ont voté pour la fin des mesures exceptionnelles et l'annulation des décisions et décrets présidentiels de l'après 25-Juillet. Dans la foulée, le président de la République a annoncé la dissolution du Parlement et sa ministre de la Justice a ordonné une enquête. Plusieurs des députés concernés ont été convoqués par la brigade antiterroriste d'El Gorjani. Intervenant dans la Matinale de Myriam Belkadhi sur Shems FM, Samir Dilou a indiqué que la mission de cette commission serait d'épauler la justice notant qu'une conférence de presse sera organisée plus tard dans la journée de lundi pour annoncer officiellement la création de cette commission et présenter en détails ses tâches. Il a ajouté que les chefs d'accusations exacts seraient communiqués mardi notant que les députés qui ont été déjà entendus seront traduits devant le Parquet en comparution immédiate. « Compte tenu des questions posées aux députés, il est clair qu'ils seront traduits pour attentats contre la sûreté intérieure de l'Etat, suivant les dispositions de l'article 72 du Code pénal », a-t-il indiqué. L'article 72 stipule : « Est puni de mort, l'auteur de l'attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d'inciter les gens à s'armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien ».