Le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Jamel Msallem, a affirmé que des centaines de Tunisiens ont été empêchés de se déplacer après le 25 juillet 2021. « Plusieurs plaintes nous sont parvenues pour dénoncer une atteinte à la liberté de circulation », a-t-il indiqué mardi 5 avril 2022 au micro de Myriam Belkadhi dans l'émission La Matinale sur Shems FM. Et de préciser qu'il avait informé Kaïs Saïed, lors de sa rencontre avec lui, que la Ligue voulait être rassurée sur le respect des droits et libertés cité dans le premier et deuxième chapitres de la Constitution. Chose qu'a faite le chef de l'Etat en assurant qu'il ne cherche pas le pouvoir et qu'il ne veut pas porter atteinte aux libertés.
Rappelons que le président de la République Kaïs Saïed a tenu, la veille, lundi 4 avril 2022, une série de rencontres, notamment avec M. Msallem. Interrogé par l'animatrice si cette rencontre entrait dans le cadre du dialogue national que compte lancer le chef de l'Etat, le président de la LTDH a estimé qu'il s'agissait peut être de rencontres préparant le terrain à ce dialogue, car il a interrogé le président sur la manière dont va se faire le dialogue qui a répondu qu'elle n'a pas été encore arrêtée. Pour lui, la société civile et les parties participantes doivent préparer leurs visions à elles pour que ce dialogue permette le sauvetage de la Tunisie comme en 2013. En réponse à une question de Myriam Belkadhi sur la participation des partis politiques, Jamel Msallem a indiqué que le président de la République pense que tous les politiciens impliqués dans le processus de la dernière décennie doivent être écartés du dialogue national.