L'homme d'affaires et politicien, Mehdi Ben Gharbia a entamé une grève de la faim sauvage, a annoncé son avocat, Ahmed Souab, vendredi 22 avril 2022, dans un communiqué. Accusé de blanchiment d'argent, l'ancien ministre et député avait été arrêté et mis sous les verrous. Le juge d'instruction n'ayant rien trouvé pour l'inculper il avait décidé de le libérer.
Le ministère Public avait, ensuite, déposé un recours lequel avait été approuvé par la chambre des mises en accusation près de la Cour d'appel et l'affaire avait été renvoyée devant le juge d'instruction près du Tribunal de première instance de Sousse 1, pour procéder à des enquêtes complémentaires.
Par manque de preuves, le juge en charge de l'affaire a ordonné, de nouveau, la libération de Mehdi Ben Gharbia, mais le parquet a interjeté de nouveau appel.
Le politicien est à son sixième mois de détention à la prison de Messâadine. Le mandat de dépôt émis par le juge d'instruction n'a pas été renouvelé et est arrivé à échéance. La direction de la prison a, toutefois, refusé de le libérer. Il est, de ce fait, détenu illégalement puisque les délais de détention ont été dépassés.
Il a, rappelons-le, observé une grève de la faim de 54 jours pour avoir été privé de son droit de visite périodique et de rencontrer son enfant et sa sœur. Son comité de défense avait, alors, condamné la décision de la direction des prisons et de la rééducation, l'accusant de harcèlement et de persécution.