L'ancien ministre de la Justice et figure du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, a prié que la célébration de l'Aïd El Fitr ne soit pas une occasion de s'enfoncer encore plus dans « le délire, la folie, les accusations d'hérésies, la trahison, la division des Tunisiens, la diabolisation, le mensonge, des délires et de l'incitation à la haine et au meurtre ». Dans une publication Facebook du 1er mai 2022, Noureddine Bhiri a mis en garde contre l'incitation à l'encontre des missions diplomatiques, la hausse des prix, la dégradation du pouvoir d'achat et de la situation des ouvriers de chantiers, des enseignants et des professeurs suppléants, des diplômés chômeurs, des contractuels, des agriculteurs et des industriels. Noureddine Bhiri a considéré que le pays traversait une période d'isolation et qu'il faisait face à la pauvreté, au chômage, à la famine, à la corruption et à la faillite. Il a fait allusion aux pénuries observées au niveau de certains produits en utilisant l'expression « Premier Aïd de l'an de la farine ». Noureddine Bhiri a, également, affirmé que le coup d'Etat avait détruit la vie des gens et l'avait transformé en un véritable enfer. « Nous avons vécu, après des décennies de l'année du riz, l'année de la farine », a-t-il écrit. Notons que l'année des riz renvoie à la période post-deuxième guerre mondiale. La Tunisie a témoigné entre 1945 et 1947 d'une grande pénurie de riz et de blé.