Le secrétaire général adjoint du syndicat général des Forces de sécurité intérieure, Moez Debbabi, est revenu, mercredi 4 mai 2022, sur la série d'incendies qui a eu lieu dans différentes régions de la Tunisie lundi coïncidant avec le jour de l'Aïd El Fitr, accusant le mouvement islamiste Ennahdha d'être derrière ces incidents. Ennahdha a réagi lundi à la nouvelle des incendies en publiant un communiqué accusant les autorités régionales, les forces de l'ordre et les unités de la protection civile de manque de compétence. Le parti de Rached Ghannouchi a, également, mis ces incendies sur le dos du pouvoir en place.
Intervenant sur les ondes de Shems FM dans la Matinale de Myriam Belkadhi, Moez Debbabi a précisé que 23 incendies s'étaient déclarés en simultané dans plusieurs endroits dont certains stratégiques citant à titre d'exemple le souk de la ville de Gabès.
Soulignant que les unités déployées sont intervenues rapidement, en particulier pour l'incendie au souk de la ville de Gabès, il a affirmé que la réaction du mouvement islamiste pourrait être une preuve de son implication.
Il a signalé que le communiqué d'Ennahdha était une tentative d'impliquer les institutions de l'Etat dans le conflit politique qui oppose le parti au président de la République Kaïs Saïed notant que cela vise à aviver l'opinion publique. Expliquant que les unités de sécurité suivaient de près cette affaire, il a signalé que chaque partie devrait assumer la conséquence de ses déclarations.
Lundi, plusieurs incendies se sont déclarés dans différents établissements en Tunisie. Les plus conséquents ont eu lieu au souk de la ville de Gabès dans le sud-est de la Tunisie, dans une ancienne usine de friperie à Ben Arous sur le Grand Tunis et dans le dépôt de bus de la ville de Zarzouna dans le gouvernorat de Bizerte.