La présidente du PDL, Abir Moussi, a annoncé, dans un live posté, vendredi 6 mai 2022, sur les réseaux sociaux, que les militants du parti vont progressivement observer une grève de la faim de masse pour protester contre la décision du ministère de l'Intérieur de refuser la tenue de la manifestation prévue pour le 15 mai 2022 et pour dénoncer le laxisme du pouvoir en place devant les manoeuvres des islamistes. Abir Moussi a estimé que cette décision exprime la peur du pouvoir en place et sa volonté de museler ses opposants pendant que les ennemis du pays et les islamistes continuent leurs activités et ne sont pas du tout inquiétés. « Il faut absolument régler ce problème avant de passer à la nouvelle constitution et à la prétendue nouvelle république. Ils ont apporté leur république, nous allons les embarquer dans la nouvelle, ces gens qui veulent un Califat ? Nous ne nous tairons pas, nous continuerons de mener nos actions et poursuivrons notre combat ! », a-t-elle martelé. « Les militants du parti vont entamer une grève de la faim de masse pour tenir l'autorité en place pour responsable d'avoir couvert la pieuvre obscurantiste et extrémiste et refusé d'expulser les associations étrangères classées terroristes du pays », a ajouté Abir Moussi avant d'affirmer que des plaintes seront déposées auprès du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme.
Le PDL avait déploré lq veille le recours des décideurs à la politique des instructions orales. La même source a dénoncé les abus systématiques de l'administration envers le parti et a estimé que cette approche consacrait la corruption et représente une atteinte au principe d'impartialité des forces de l'ordre et de l'administration. Il a dénoncé les restrictions posées sur ses activités et ses actions sur terrain malgré son respect des procédures juridiques. Il a affirmé qu'il s'agissait d'une atteinte à la liberté de s'organiser et de s'exprimer. Il a critiqué la politique des deux poids deux mesures adoptée par le gouvernement de Najla Bouden en refusant aux opposants de Kaïs Saïed de manifester et en le permettant pour les partisans du président de la République.