L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a publié, ce mercredi 15 juin 2022, un communiqué de presse où elle dénonce une campagne de diffamation déclenchée suite à l'annonce de la grève générale du secteur public, par des parties qui tentent de politiser la cause et recourent aux rumeurs et à la désinformation. L'Union a précisé que cette campagne a viré en campagne d'incitation contre les militants et les dirigeants syndicalistes créant un état de tension qui laisse présager une vague planifiée de violences et de chaos. « Nul ne peut nier la dégradation sans précédent de la situation sociale des salariés de toutes catégories, la détérioration des salaires, la cherté de la vie, la dégradation du pouvoir d'achat, des services sociaux, la pression fiscale élevée, le monopole endémique et la prolifération de la contrebande… des problèmes auxquels qu'aucun des gouvernements successifs n'a été en mesure d'endiguer à cause de mesures impopulaires et inefficaces. Le gouvernement actuel tient à poursuivre la même approche, reniant les droits des travailleurs, et déterminé à leur faire porter les conséquences de ses choix » a lancé la centrale syndicale.
L'UGTT a enfin souligné que la grève du 16 juin 2022 est « l'occasion pour les travailleurs d'affirmer leur unité, de défendre leurs droits et de lutter contre le harcèlement et les menaces y compris celle de recourir à la mise à disposition, un travail forcé inconstitutionnel et illégal ».
On rappellera que la réunion qui s'est tenue le 12 juin entre les représentants de l'UGTT et du gouvernement n'a débouché sur aucun accord excepté sur un délai pour les pourparlers concernant le statut de la fonction publique et qui a été fixé pour fin juillet 2022. L'UGTT a décidé de maintenir la grève générale programmée le 16 juin.