La militante et professeure de droit, Sana Ben Achour, a estimé, dans un post publié ce vendredi 1er juillet 2022, que l'article 5 du projet de la nouvelle constitution publié dans la soirée de jeudi dans le Journal officiel de la République tunisienne, est un retour en arrière de dix siècles par rapport à l'article premier de la constitution de 59 et de 2014. « De l'article 1er au monstre de l'article 5 : 10 siècles en arrière » a écrit la militante et d'ajouter en citant l'article en question : « « La Tunisie est partie de la communauté (Umma) islamique. A l'Etat exclusivement d'œuvrer à assurer les finalités (maqassid) de l'islam en sa conservation de la vie, de l'honneur, des biens, de la religion, de la liberté ». Au passage il y a oubli du maqsad de la raison (al àql). Ce n'est pas étonnant ».
L'article qui a tant déchaîné les passions – disposant que l'Islam était la religion de l'Etat tunisien – a été supprimé de la nouvelle constitution tunisienne.
Ainsi, l'article premier de la constitution de 2022 – qui devra être votée lors du référendum du 25 juillet 2022 dispose : « La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain ».
En revanche, la référence à l'Islam n'a pas totalement disparu de la nouvelle constitution puisqu'elle trouve toute sa place dans l'article 5. Selon cet article : « La Tunisie fait partie de la Umma islamique. Seul l'Etat devra veiller à garantir les préceptes de l'Islam en matière de respect de la vie humaine, de la dignité, des biens, la religion et de la liberté ».