Après une brève absence des réseaux sociaux, le frère du président de la République, Naoufel Saïed est de retour. Il n'avait plus rien publié depuis le mois de mai. Naoufel Saïed a publié ce soir, du mardi 5 juillet 2022, un bref post sur sa page Facebook où il nargue les opposants au référendum du 25 juillet.
« Pasaremos » - Nous passerons- a écrit le frère du président, en référence au projet de constitution de Kaïs Saïed qui sera soumis au référendum.
Après la vague de critiques acerbes contre son projet de constitution jugé rétrograde, obscurantiste, et à tendance totalitaire, le président de la République a aussi décidé de prendre le taureau par les cornes et de faire, lui-même, la campagne de sa proposition. Mardi, à 7 heures du matin, le chef de l'Etat a publié une lettre sur la page Facebook de la présidence de la République appelant à voter « oui » pour la nouvelle constitution « pour ainsi réaliser les objectifs de la Révolution », et oublier la misère, le terrorisme, la famine, l'injustice. Ce n'est pas de cet œil que les opposants au référendum et à la nouvelle constitution ni bon nombre d'organismes nationaux et internationaux, voient le projet de Kaïs Saïed. L'organisation internationale non gouvernementale, Amnesty International a publié une note où elle souligne que le projet de constitution de Kaïs Saïed, « n'offre pas au système judiciaire tunisien les garanties nécessaires pour fonctionner en toute indépendance et impartialité et supprime les mécanismes de contrôle utilisés pour obliger les autorités à rendre des comptes », l'organisation ajoute que le projet « contient des dispositions inquiétantes qui donneraient aux autorités la latitude d'interpréter les droits de manière restrictive au nom de l'islam. Alors que le projet sur papier maintient toujours plusieurs droits clés, il accorde au président des pouvoirs d'urgence largement incontrôlés qui pourraient être exercés pour restreindre les droits de l'homme ».