Le dirigeant au sein du Front de salut national, Jaouhar Ben Mbarek était, vendredi 29 juillet 2022, l'invité de l'émission, « Houna tounes » sur Diwan Fm, pendant laquelle il a réaffirmé, le refus catégorique, de la coalition qu'il représente, de tout le processus entrepris par le chef de l'Etat, à commencer par le "coup d'Etat" du 25 juillet 2021. « Nous refusons tout ce qui se passe depuis le coup d'Etat d'il y a un an. Nous refusons la dissolution du parlement, la consultation nationale et cette nouvelle constitution. Pour nous, l'unique constitution valable est celle votée par les députés du parlement en 2014 », a déclaré M. Ben Mbarek avant d'assurer qu'aujourd'hui, « la plus part des Tunisiens veulent maintenir la constitution de 2014, car ils considèrent que ce qu'a fait le président de la République est un coup d'Etat ».
Dans son discours, le dirigeant d'opposition a aussi assuré que 75% des Tunisiens ont été sensibles à l'argumentaire du Front de salut et ont donc boycotté le processus entrepris par Kaïs Saïed. « Même la commission de Venise a déclaré le référendum non conforme aux normes » a rappelé M. Ben Mbarek. « Politiquement toute l'opposition est réunie pour contrer le processus. Ce qui manque aujourd'hui c'est l'union des forces. Il faut qu'on mette un plan alternatif, une vision alternative au plan du chef de l'Etat. Nos positions sont les mêmes, il faut maintenant une feuille de route commune », a-t-il déclaré. Une déclaration qui prend la forme d'un appel à l'union. Lors de son intervention, M. Ben Mbarek a aussi vivement critiqué l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Pour lui, il y a eu fraude et l'instance n'est en aucun cas indépendante du pouvoir. « Il s'agit d'une instance pour la falsification. Tous ses membres ont été nommés par le chef de l'Etat », a déclaré l'opposant. Finalement, Jaouhar Ben Mbarek a relevé qu'il y a aujourd'hui trois forces politiques dominantes dans le pays : Le Front de salut, le PDL et le pouvoir en place, représenté par le président de la République, qui serait dans une position de « hors-jeu », selon lui.