Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a affirmé que l'utilisation de l'expression "la décennie noire" visait à porter atteinte à l'expérience démocratique en Tunisie. Il a estimé que les opposants à la démocratie utilisaient cette expression et que son parti n'était pas l'unique responsable de la détérioration de la situation du pays. Dans une interview diffusée le 29 juillet 2022 par la chaîne CNN Arabic, Rached Ghannouchi a considéré que feu Béji Caïd Essebsi et son parti Nidaa Tounes avaient gouverné durant la moitié de la dernière décennie. Il a expliqué que le mouvement Ennahdha ne cherchait pas à se dérober de ses responsabilités mais refusait d'être tenu pour unique responsable. Rached Ghannouchi a assuré que l'ancien président de la République, Béji Caïd Essebsi, avait pu gouverner grâce au contrôle qu'avait Nidaa Tounes sur le parlement. Il a expliqué que l'ancien président avait, aussi, le contrôle sur le gouvernement. Il a exprimé son opposition à l'expression décennie noire considérant que les dix dernières années n'étaient pas catastrophiques. Il a considéré que le recours à cette expression était une manœuvre des forces contre-révolutionnaires et des ennemies de la démocratie. Il a estimé qu'il s'agissait d'une diabolisation de la dernière décennie visant à légitimer le coup d'Etat de l'actuel président de la République, Kaïs Saïed. Rached Ghannouchi a assuré que les Tunisiens jouissaient d'une liberté sans précédent durant la dernière décennie.