Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a réagi, lundi 1eraoût 2022, aux récentes déclarations d'officiels américains sur les résultats du référendum constitutionnel initié par le président de la République Kaïs Saïed et l'évolution de la situation politique dans le pays. Le chef de la Centrale syndicale s'est rangé du côté de la présidence de la République rejetant toute ingérence étrangère en Tunisie. Il a affirmé, dans une déclaration à la télévision nationale, qu'il pourrait être en désaccord avec le chef de l'Etat sauf quand il s'agit de relations extérieures assurant que l'UGTT s'aligne toujours avec la souveraineté nationale. Il a noté, dans ce sens, qu'il faudrait « fermer toutes les portes face à l'ingérence étrangère ».
Noureddine Taboubi a, par ailleurs, mis en garde contre une éventuelle dégradation de la situation en l'absence d'un dialogue social et économique pour réformer le pays. Le 30 juillet, le bureau exécutif de la Centrale syndicale a dénoncé les déclarations émanant de représentants et de hauts responsables de pays étrangers portant sur la situation en Tunisie, notamment les menaces proférées par le secrétaire d'Etat des Etats-Unis d'Amérique, Antony Blinken, et le futur ambassadeur des USA en Tunisie, Joey R. Hood. L'UGTT a qualifié ces agissements d'ingérence et d'atteinte à la souveraineté de la Tunisie considérant que ceci une manifestation d'une politique colonialiste.
Plus tôt, vendredi 29 juillet 2022, le président de la République a assuré, lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, que la Tunisie était un Etat libre, indépendant et souverain, réitérant son refus de toute forme d'ingérence dans les affaires nationales.