Face à la recrudescence des violences physiques et verbales commises contre les journalistes et les photographes, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné les agressions subies par ces derniers ces derniers jours. Le SNJT fait porter la responsabilité de ce qui est arrivé à ces adhérents à Sfax aux syndicats de sûreté et au ministère de l'Intérieur et réclame d'engager des poursuites contre les agresseurs. Il recense, en particulier, les violences ayant visé les journalistes et photographes, présents lors du spectacle de Lotfi Abdelli le 7 août dernier à Sfax et qui ont enregistré l'attaque subie par l'artiste et qui sont devenus eux-même la cible de sécuritaires en civil, à cause des enregistrements qu'ils avaient. Parmi eux, Fathi Triki et Aymen Hdider. Des journalistes ont reçu des messages d'insultes à cause du soutien qu'ils ont manifesté à leurs collègues. Par ailleurs, le SNJT évoque la campagne de diffamation qui a ciblé Wissal Kassrawi par des pages suspectes sur les réseaux sociaux, de la part de responsables au ministère des Affaires sociales ainsi que par des soutiens de Kaïs Saïed.
Le syndicat a aussi mis en garde contre la gravité de la répétition de ces atteintes et la continuité du principe d'impunité, qui menace la liberté de la presse et l'intégrité physique des journalistes. Et d'appeler les organisateurs du Festival de Sfax à fournir aux journalistes et photographes un espace de travail sécurisé, vu les menaces auxquelles ils font face.
Et de spécifier qu'un staff juridique est mis à la disposition de tous ceux qui ont été agressés et intimidés pour poursuivre toutes les personnes impliquées dans leur agression.