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Le mutisme du gouvernement mis à l'index
Agressions contre «Al Hiwar Ettounsi»
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 06 - 2012

Suite à la spirale d'agressions ayant ciblé, à maintes fois, la chaîne satellitaire privée «Al Hiwar Ettounsi» où un groupe d'individus s'étaient introduits par effraction dans la nuit de samedi à dimanche du 27 mai écoulé, ayant détruit et pillé certains équipements, son directeur M. Tahar Ben Hassine vient de donner, hier matin au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), une conférence de presse. Tous les intervenants ont dénoncé vivement le mutisme du gouvernement et son manque de sérieux à l'égard de la nécessaire protection des journalistes.
D'emblée, le directeur de la chaîne a indiqué qu'il est inadmissible de tolérer les actes de violence perpétrés contre ses journalistes lors de l'exercice de leur métier partout dans le pays, rejetant toute tentative d'intimidation fomentée à leur encontre pour les dissuader de leur noble mission. Et de poursuivre que la position passive qu'a prise le gouvernement face à ce phénomène ne peut nullement détourner la chaîne de ses engagements médiatiques et de sa ligne éditoriale. Voulant rapporter les faits tels quels, M. Ben Hassine n'a point hésité à relater les événements marquants suite auxquels des journalistes et des photographes relevant de la chaîne plaignante auprès de la justice ont fait l'objet d'une série d'agressions et de harcèlement physique et moral alors qu'ils étaient chargés de la couverture de l'actualité. A ses dires, cela remonte au 24 mai dernier, où l'équipe télévisée s'était rendue sur place pour couvrir l'incendie déclenché au marché Moncef Bey. Le lendemain, 25 mai, le même scénario s'est reproduit à Nafta, au sud tunisien, puis à Jebeniana (Sfax) pour s'étendre, le 2 courant à Sidi Bouzid au vu et au su d'une délégation gouvernementale qui était en visite dans la région.
Autant de cas prémédités loin d'être spontanés, comme l'a déjà révélé Aymen Rezgui, rédacteur-en-chef à ladite chaîne. Il a déclaré qu'il s'agit, à l'évidence, d'une véritable campagne d'intimidation bien orchestrée visant à l'asservissement de la chaîne et la mainmise sur le secteur tout entier. En riposte au silence du gouvernement, il n'a pas manqué de pointer un doigt accusateur à l'adresse du ministre de l'Intérieur, M. Ali Laârayadh, en lui faisant assumer la responsabilité de ces actes de violence commis dans l'impunité totale. De même, il a reproché aux partis au pouvoir, la Troïka, de n'avoir pas réagi pour mettre un terme à ces dépassements intolérables endurés par les journalistes. Abondant dans le même sens, Néjiba Hamrouni, présidente du Snjt, s'est déclarée catégoriquement contre toute tentative d'humiliation des journalistes et de soumission du secteur aux idéologies politiques. Elle a condamné la montée en puissance de la violence et des agressions subies par les journalistes dans l'exercice de leur métier, soulignant que toutes les plaintes déposées par le Snjt auprès du procureur de la République ont été, hélas, vouées à l'oubli sans aucune suite, alors que les procès intentés contre certains journalistes ont connu, au contraire, la célérité requise. Et d'enchaîner qu'il est grand temps de conjuguer tous les efforts pour faire face à ces abus qui ne cessent de menacer l'intégrité physique du journaliste et porter atteinte à la liberté de la presse.
«Il n'y a pas de démocratie, de justice ou d'égalité sans la liberté d'expression...», c'est ce qu'a relevé M. Abdessattar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh) lors de son intervention. Car, il n'est pas question, aujourd'hui, de toucher un des fondements des droits de l'Homme, la liberté de la presse, tout en exprimant, à cette occasion, la solidarité de la Ligue avec la chaîne et avec tous les journalistes tunisiens. Il a profité de l'occasion pour annoncer que la Ltdh a pris l'initiative de former un comité d'avocats pour la défense des causes des journalistes, ajoutant que la Ligue est en train de préparer une conférence nationale sur la liberté de l'information, en collaboration avec l'Union générale du travail tunisienne (Ugtt) et l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (Inric). Une nouvelle que M. Sami Tahri, secrétaire général adjoint chargé de l'information au bureau exécutif de l'Ugtt tient à confirmer. Il vient de mettre en garde contre la politique d'hégémonie exercée sur le secteur qui vise à reproduire les pratiques malsaines de l'ancien régime, dont le dessein est de faire revenir la censure. Ce qui est, a-t-il ajouté, en passe de mettre l'information au service du pouvoir pour qu'elle soit un moyen de propagande partisane, comme c'était le cas auparavant. Sur la même ligne argumentaire, M. Lotfi Azzouz, président de l'Amnesty international, bureau de Tunis, a, de son côté, dénoncé tout acte de violence perpétré contre les journalistes, exprimant, également, la volonté de son organisation de créer une instance coordinatrice avec la société civile et les organismes des droits de l'Homme afin de sortir de cette situation critique.


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