Pour le « Front national des syndicats sécuritaires » qui s'est réuni les 12 et 13 août 2022, « la liberté d'expression et la démocratie ne peuvent être bâties aux dépens de la dignité des agents de police ». Dans un communiqué publié ce dimanche 14 août 2022, les syndicats de sécuritaires, on fait part du contenu de leurs réunions. Il en résulte que ses entrevues ont porté sur l'amélioration de la situation sociale et financière des agents de police ainsi que sur l'incident du spectacle de Lotfi Abdelli à Sfax. Les sécuritaires sont également revenus sur le communiqué de la présidence « en réaction aux demandes des « haineux » de dissoudre les syndicats des forces de l'ordre ». Les syndicats ont rappelé leur création à partir de la révolution de 2011 et leurs prouesses en tant que « protecteurs de la nation pendant une décennie d'instabilité, de terrorisme et de tentatives de changer la manière de vivre des Tunisiens ». Selon le communiqué, les forces de l'ordre auraient « évité l'effondrement de l'Etat avec le décès du chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi ». « Qu'est-ce que vous avez réalisé pour ceux qui croyaient en vous ? ». Cette question adressée au ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine, dans le texte, est précédée d'un passage où les syndicats déplorent le refus du ministère de l'Intérieur d'établir un dialogue. « Le fait de refuser de rencontrer les représentants syndicaux est-il une preuve de respect ? Est-ce de la sorte que sont dirigées les choses ? ». Dans le texte, publié ce dimanche, même le président de la République en a eu pour son grade. « On attendait un discours de reconsidération par rapport aux provocations subies dans le théâtre de Sfax. On espérait que les forces de sécurité intérieure bénéficieraient d'un traitement exceptionnel étant donné leurs conditions de travail et leur impartialité par rapport à l'affrontement politique. Nous sommes désolés que cela ne fasse pas parti de vos priorités » ont écrit les membres du Front des syndicats au chef de l'Etat. Le front syndicaliste ajoute : « La démocratie et la liberté d'expression ne peuvent être bâties aux dépens de la dignité des agents de police ».