Le membre de la campagne explicative du président de la République, Ahmed Chaftar, a annoncé la tenue d'une conférence citoyenne représentative des 24 gouvernorats. La conférence qui aura lieu les 10 et 11 septembre 2022 portera sur l'identité de la Tunisie en matière de développement et des entreprises citoyennes. « Ce que nous subissons maintenant est la marginalisation et les mauvaises décisions cumulées tout au long des dernières années... Nous commençons à nous rétablir... Ceci sera achevé lors de la mise en place d'une chambre législative et d'une chambre de développement », a-t-il ajouté. Invité le 6 septembre 2022 sur les ondes de la radio IFM, Ahmed Chaftar a considéré qu'il n'était plus possible de créer de la richesse en temps de politiques économiques de blocages et mises en place par l'ancien régime. Il a affirmé que le système mondial cherche à rendre les riches plus riches et que ceci devait pousser les Tunisiens à réfléchir à de nouvelles approches permettant à tous de créer de la richesse. Il a considéré que la création d'entreprises citoyennes garantira la prospérité de chaque citoyen.
Concernant les élections législatives anticipées prévues pour le 17 décembre 2022, Ahmed Chaftar a expliqué que le président de la République, Kaïs Saïed, considérait ceux qui s'étaient incrustés et avaient infiltré ce processus comme des individus cherchant à enfouir l'importance des élections présidentielles de 2019 et des mouvements de protestations de jeunes ayant eu lieu bien avant cela. Ahmed Chaftar a considéré que les anciens opposants à Enahdha au sein de l'Assemblée des représentants du peuple faisaient seulement partie du décor et qu'ils n'avaient en aucun cas milité pour faire barrage à ce parti. Il a assuré que la loi électorale n'interdisait pas aux adhérents à un parti ou à une association de se présenter aux élections législatives. Il a appelé à l'adoption d'un système de scrutin uninominal au niveau de petites circonscriptions électorales. Le membre de la campagne explicative a estimé que le président de la République ne comptait pas inclure l'exclusion d'anciens députés ou leaders de partis politiques. Il a estimé que l'exclusion pourrait concerner les personnes inculpées par la justice ou faisant l'objet d'une enquête judiciaire. Ahmed Chaftar a considéré que l'Etat profond était toujours présent et a essayé de bloquer la situation. Il a affirmé qu'il continuera à militer contre cela. Il a rappelé que le président de la République avait annoncé l'entame d'une guerre contre la corruption depuis 2011 et qu'il manquait simplement les mécanismes adéquats.