L'ancien bâtonnier de l'Ordre national des avocats tunisiens (Onat), Brahim Bouderbala, est revenu, lundi 12 septembre 2022, sur plusieurs sujets dont son mandat à la tête de l'organisation. Invité de Myriam Belkadhi dans la Matinale de Shems FM, l'avocat a laissé entendre qu'il était satisfait de ce qu'il avait accompli. « Ce que nous avons fait peut être considéré comme positif en dépit des ouragans qui nous ont frappés », a-t-il avancé avant d'ajouter : « Nous avons su préserver le navire et le conduire à bon port ».
L'ancien secrétaire général de l'Onat, Hatem Mziou, a, rappelons-le, été élu le 11 septembre 2022, bâtonnier succédant à Brahim Bouderbala pour un mandat de trois ans.
Interpellé sur les répercussions de son soutien au président de la République sur le déroulement de son mandat, Brahim Bouderbala a souligné que « toutes les positions qu'il avaient prises étaient des positions patriotiques et émanaient de l'intérêt suprême du pays ». « J'ai simplement réagi positivement à toutes les décisions du président de la République. Je le soutiens de façon inconditionnelle dans la lutte contre la corruption (…) L'appui populaire dont il jouit découle du fait que les gens le considèrent comme une personne honnête ».
L'ancien bâtonnier a, à l'occasion, appelé le chef de l'Etat à accélérer la mise en œuvre des grandes réformes. « Les circonstances impliquent un appui au président de la République mais il se doit d'initier des mesures concrètes », a-t-il indiqué.
Me Bouderbala a, par ailleurs, nié avoir été appelé à occuper un poste à Carthage réitérant à nouveau qu'il est un soldat de la Tunisie et qu'il est prêt à servir le pays quelle que soit la position qu'il occupe.
Interrogé sur les retards accusés dans le mouvement dans le corps des magistrats, Brahim Bouderbala a noté que la situation était compliquée et nécessitait de faire preuve de sagesse. Il a ajouté, dans ce sens, qu'il était prêt à intervenir et jouer les intermédiaires pour démêler la situation mais « les grèves et les slogans en langues étrangères comme si on faisait appel à l'étranger », l'ont dissuadé. « Nos problèmes doivent être résolus en interne à l'échelle nationale », a-t-il avancé.
Le mouvement dans le corps des magistrats n'a toujours pas été publié dans le Jort alors que les vacances judiciaires arrivent à leur fin. Selon le professeur de droit, Amine Mahfoudh, il y aurait un blocage au niveau de la présidence de la République car la liste qui est parvenue à Kaïs Saïed incluait les juges révoqués sur décision de Carthage en juin.