Le décret-loi relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d'information et de communication a été promulgué vendredi 16 septembre 2022. Son contenu rendu public, les réactions ont fusé de toutes parts. Les critiques ont concerné en particulier les peines encourues en cas de diffusion de fausses informations. Commentant le sujet, le député d'Attayar, Hichem Ajbouni a établi une liste de plusieurs affaires qu'il a qualifiées d' « intox » et de « rumeurs ». Il a ajouté, sur un ton moqueur, que cette liste était a, elle seule, passible de plus de cent ans de prison et d'une amende de « milliards de milliards ». Selon la loi sur la cybercriminalité, « est puni de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de cinquante mille dinars quiconque utilise sciemment des systèmes et réseaux d'information et de communication en vue de produire, répandre, diffuser, ou envoyer, ou rédiger de fausses nouvelles, de fausses données, des rumeurs, des documents faux ou falsifiés ou faussement attribués à autrui dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou porter préjudice à la sureté publique ou à la défense nationale ou de semer la terreur parmi la population ». Dans sa publication sur sa page Facebook, Hichem Ajbouni a évoqué : - La tentative d'assassinat du président de la République par le pain empoissonné - L'affaire de l'enveloppe empoisonnée - L'affaire du tunnel sous la Résidence de l'ambassadeur de France à la Marsa - L'histoire de l'homme d'affaires qui aurait cumulé une fortune de 1.500 milliards - L'homme d'affaires qui aurait détourné des dons destinés à la Tunisie et reçu 500 millions de dollars sur un compte à l'étranger - Les nombreuses tentatives d'assassinat contre le président de la République sans qu'il n'y ait investigations et procès - Les députés qui auraient perçu 150 millions par article de loi - L'affaire de Ghazi Chaouachi accusé de corruption alors qu'il était ministre des Domaines de l'Etat - L'homme d'affaires accusé de monopole suite à une descente ratée dans un entrepôt rempli de barres de fer - Les accusations de corruption de débauche et de trahison contre les opposants politiques sans preuves ni poursuites judiciaires - Les accusations de détournement de fonds publics contre un ancien ministre des Finances - Les accusations d'écoute illégale et d'accès illégal à la base de données des électeurs contre un ancien ministre des Technologies de la communication - Les accusations sans fondements, diffamation et atteinte contre les magistrats - L'affaire des 1,8 million de citoyens qui ont manifesté pour soutenir le président de la République - L'histoire des arrestations de citoyens pour les empêcher de participer à la consultation nationale - Le piratage des satellites pour empêcher des citoyens de s'inscrire dans le registre des électeurs - Les 120.000 cyber-attaques qui ont ciblé la plateforme de la consultation nationale