Le vice-président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Maher Jedidi, a affirmé que le nouveau découpage électoral résultait des concertations entre la présidence de la République et l'instance. Il a expliqué que l'approche de l'Isie prenait essentiellement en considération la répartition des citoyens tunisiens sur l'ensemble du territoire et les zones à grande concentration urbaine. « Il y avait une coordination continue entre la présidence de la République et l'Isie tout au long de la période précédant la promulgation du décret de la nouvelle loi électorale », a-t-il écrit. Invité le 19 septembre 2022 par Hatem Ben Amara sur les ondes de la radio Jawahra FM, Maher Jedidi a estimé que l'Isie n'avait pas à se pencher sur le fond du décret, car seule la présidence de la République avait le droit de légiférer. Il a réaffirmé que la modification du nombre de parrainages après avoir communiqué le projet de décret à l'instance pour consultation était un choix politique. Il a expliqué que le nombre de parrainages nécessaires indiqué dans le projet n'était pas identique à celui publié dans la version finale du décret.
Maher Jedidi a estimé que l'Isie pouvait procéder à une modification du nombre de parrainages nécessaires en demandant une révision du décret électoral par la présidence de la République. La modification pourrait porter sur les candidats à l'étranger puisqu'il est quasi impossible de collecter les 400 parrainages.
Réagissant aux déclarations de Abir Moussi et Hamma Hammami, Maher Jedidi a nié toute atteinte aux droits de la femme ou un encouragement du recours à la corruption des électeurs. Le vice-président de l'instance a affirmé que les grandes démocraties n'imposaient pas de quotas visant à garantir la représentativité des femmes dans les conseils élus. Il a, également, considéré que la question du vote selon l'appartenance à telle ou telle tribu ne concernait pas l'Isie et qu'elle avait pour seul objectif l'application de la loi. Maher Jedidi a expliqué que la candidature des binationaux sera rejetée dès le dépôt de la candidature auprès de l'instance et non-pas après l'annonce des résultats. Il a, aussi, expliqué que la vérification de l'adresse de résidence se fera suivant l'attestation de résidence et non-pas les données mentionnées sur la pièce d'identité nationale. Pour ce qui est des 400 parrainages, ils devront être apposés sur un document qui sera prochainement publié par l'Isie.