« Dans les pays démocratiques, les procès d'anciens responsables politiques ont leurs propres usages qui expriment le respect de l'Etat pour lui-même et pour ses hommes, notamment en maintenant libres les accusés jusqu'à ce que l'accusation soit prouvée et qu'ils soient finalement condamnés » a écrit, ce mardi 20 septembre 2022, l'ancien ministre Abdellatif Mekki, dans un post publié sur les réseaux sociaux. Abdellatif Mekki a réagi à la détention du vice-président du mouvement Ennahdha, Ali Laârayedh, soulignant qu'en tant que militant, qu'ancien chef du gouvernement, ancien ministre de l'Intérieur et ancien député, il n'est pas à craindre qu'il ne comparaisse devant la justice s'il est convoqué.
« Selon les avocats aucune preuve significative n'a été retenue contre lui dans l'affaire dans laquelle il est cité, pourtant il est détenu dans la geôle. Je ne pense pas que ce soit justifié par la loi ou l'intérêt pour l'enquête, c'est plutôt politique » a-t-il ajouté.
« Le calme et le respect de la justice sont de rigueur, que ce procès amorce la chute des mensonges (stratégiques) avec lesquels ils ont détruit la révolution et la démocratie et manqué des opportunités de réforme » a conclu Abdellatif Mekki. Ali Laârayedh a été placé en garde à vue tard dans la nuit de lundi à mardi 20 septembre 2022, à l'issue d'une longue journée d'audition. Il a été convoqué à la caserne de Bouchoucha pour être auditionné par la brigade antiterroriste dans le cadre de l'affaire de l'envoi des jeunes en Syrie.
