La ville de Zarzis connaît depuis quelques jours de vives tensions provoquées par la découverte de corps de migrants sans vie repêchés dans les eaux de la région. Ce matin du mercredi 12 octobre 2022, le président de l'Observatoire des droits de l'Homme, Mustapha Abdelkebir a affirmé que des cadavres récupérés en mer ont été enterrés sans informer les familles des personnes décédées.
Il a précisé qu'ils ont été enterrés dans le jardin d'Afrique. Il s'agit d'un cimetière fleuri servant à enterrer les migrants inconnus morts durant la traversée de la Méditerranée. Il a expliqué que ce jardin avait été créé pour accueillir des dépouilles selon des conditions bien précises. Or, soulignait-il, des corps ont été récemment enterrés sans procéder à la collecte des échantillons d'ADN, confirmant les accusations des habitants de la région.
A Zarzis les familles de certaines victimes protestent contre ces pratiques et ont allumé des feux dans le centre-ville pour exprimer leur colère.