Le professeur de droit et ancien membre de la Commission nationale consultative pour une nouvelle République, Amine Mahfoudh a critiqué la lenteur des prises de décision de la part de Kaïs Saïed. Il a affirmé avoir été convoqué pour la première fois par le président de la République, Kaïs Saïed en septembre 2021, soit plus d'un mois après l'annonce des mesures exceptionnelles du 25 juillet 2021. C'est lui qui avait proposé d'intégrer Sadok Belaïd à l'équipe des experts que consultait le chef de l'Etat. Invité le 12 novembre 2022 à l'émission "Ana Agenda" animée par Mourad Zghidi et diffusée sur les ondes de la radio IFM, Amine Mahfoudh a indiqué que Sadok Belaïd, Mohamed Salah Ben Aïssa et lui-même avaient rédigé le décret n°117 du 22 septembre 2021. Le président y avait, par la suite, apporté quelques modifications. « Il y avait de grandes attentes de la part des citoyens... Notre collaboration avec la présidence de la République représentait une garantie pour certains... La diabolisation des partis politiques est une erreur... Il y avait un engagement moral... J'ai demandé la promulgation d'un texte de garantie... Je ne croyais pas que le président allait tourner le dos au processus démocratique basé sur la séparation des pouvoirs... Nous avions poussé vers la mise en place d'une démocratie... Le brouillon de la commission répondait à cet objectif... Nous étions en symbiose totale avec les valeurs du 25 juillet. Nous nous sommes retirés en raison des déviations », a-t-il dit.
Par ailleurs, Amine Mahfoudh a considéré que la seule partie du brouillon proposé par la commission ayant réussi à s'imposer était celle portant sur les droits et les libertés.