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En éliminant la Haica, l'Isie ouvrira-t-elle la porte aux fraudes électorales ?
Publié dans Business News le 17 - 11 - 2022

Un mois, jour pour jour, sépare les Tunisiens de la date fixée pour la tenue des élections législatives anticipées. Sous d'autres cieux, et dans les démocraties qui se respectent, toutes les conditions garantissant le bon déroulement de ce rendez-vous national devraient être réunies. Nous assistons, cependant, à une véritable guerre de prérogatives entre les deux principales instances impliquées dans ces élections, à savoir la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) et l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). L'enjeu est de taille, puisqu'il s'agit du contrôle de la couverture médiatique de la campagne électorale.

La campagne électorale démarre le 25 novembre 2022, soit dans une semaine, mais à ce jour, aucune coordination n'a eu lieu entre les deux instances pour assurer le contrôle de la couverture médiatique de la campagne électorale. Pire encore, l'Isie veut prendre la main en s'appropriant cette prérogative. D'ailleurs, le porte-parole de l'instance, Mohamed Tlili Mansri l'a confirmé en direct sur le plateau de la chaîne Attessia.
« Nous sommes responsables du contenu diffusé par les médias durant la campagne électorale. Cela dit, nous gardons les bras ouverts pour la Haica, afin qu'elle nous soumette son projet, et nous sommes prêts pour l'approuver. Tout est encore possible d'autant plus que nous avons surmonté tous les points de discorde », indique le responsable de l'Isie avec beaucoup d'assurance.
Quelques heures plus tôt, Mohamed Tlili Mansri a affirmé dans une déclaration médiatique que les directives publiées « unilatéralement » par la Haica sont en contradiction avec l'article 67 de la Loi électorale. Et de marteler que l'Isie n'est pas tenue de suivre ces directives, n'ayant aucune obligation légale considérant que l'instance est en charge de la gouvernance générale des élections.

Ainsi, l'Isie va adopter la décision N°8 de 2018, relative à la fixation des règles et conditions auxquelles les médias doivent se conformer pendant la campagne électorale. Elle sera publiée avant le début de la campagne, et à la lumière de celle-ci, l'Isie contrôlera la campagne électorale.
S'agissant du rapport que compte envoyer la Haica à l'Isie en ce qui concerne les dépassements observés pendant la campagne électorale, celui-ci « ne sera pas pris en compte, vu que la Haica cherche à entraver le processus électoral, sans aucune raison réelle et sérieuse », affirme M. Mansri.

Cette position ferme et tranchée de l'Isie intervient à la suite de la décision prise par la Haica de publier ses directives pour la couverture médiatique de la campagne électorale des législatives, sans concertation avec l'Isie.
« Considérant certaines divergences de points de vue entre la Haica et l'Isie concernant le processus qui conduit à l'élaboration de la décision commune garantissant les valeurs de pluralisme, de diversité et de droit d'accès aux médias , que les deux organes étaient habitués à émettre avant les élections, le conseil de la Haica a décidé, conscient de la responsabilité de l'instance et en respect de l'Etat de droit et des institutions, de publier une directive aux médias audiovisuels comprenant les règles de base à respecter pour assurer la transparence et l'intégrité de la couverture médiatique de la campagne électorale législative », lit-on dans ce document.
L'autorité audiovisuelle a appelé les divers médias « à respecter ces directives et à assurer une couverture médiatique des législatives selon les principes d'intégrité, d'objectivité, de pluralisme et de diversité en concrétisation des valeurs démocratiques et l'alternance pacifique au pouvoir ».

Ce long feuilleton qui semble atteindre un point de non-retour cache derrière lui de grands enjeux politiques. D'ailleurs, tout a commencé lorsque le président de la République avait occulté la Haica de sa nouvelle Constitution. Cette démarche a laissé le champ libre à l'Isie de s'accaparer tout le processus électoral, y compris le contrôle de la couverture médiatique de la campagne électorale. Or ces dispositions n'ont pas été suivies par les changements nécessaires au niveau de la loi électorale. Cette brèche juridique laisse la porte ouverte aux multiples interprétations créant ainsi des problématiques sans issues.
Plus encore, l'Isie en voulant avoir la mainmise sur le volet médiatique de la campagne électorale, la fraude serait au rendez-vous lors des prochaines élections, désormais très controversés. Déjà que le changement du mode de scrutin, passant des élections représentatives à des élections uninominales, n'a pas été accompagné par une mise à jour des règles adéquates, l'Isie n'étant pas outillée pour assurer le contrôle de la campagne, aussi bien sur le plan logistique que celui des ressources humaines, mais aussi du savoir-faire en la matière.

Bien que la Haica ait fait preuve de résistance jusqu'à maintenant, les observateurs s'interrogent sur ses capacités à tenir jusqu'au bout afin de faire face à l'hégémonie rampante de l'Isie, qui puise ses forces des pleins pouvoirs qui lui sont attribués par le chef de l'Etat. D'ailleurs, ses prestations et son rendement lors du référendum témoignent de tout ce dont elle est capable d'opérer...


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