Le journaliste Khalifa Guesmi comparaît, mardi 29 novembre 2022, pour sa première audience devant le tribunal, pour avoir refusé de révéler l'identité de sa source après la parution d'un article sur l'arrestation de personnes soupçonnées de terrorisme dans le gouvernorat de Kairouan. Le Syndicat national des journalistes (SNJT), a réitéré son appel pour arrêter les poursuites contre Khalifa Guesmi et d'abandonner toutes les charges liées à l'exercice professionnel de son métier de journaliste. Le syndicat souligne, dans son communiqué, que la position de la justice sur cette affaire sera un indicateur pertinent du respect de la liberté du travail journalistique et de ses garanties, y compris la protection des sources, la liberté de publication et la liberté d'expression, et son adhésion à son rôle de garant des droits et libertés. Khalifa Guesmi avait été placé en détention par l'unité nationale des enquêtes dans les crimes terroristes d'El Aouina au mois de mars dernier. Le journaliste a été arrêté après des heures d'interrogatoires durant lesquelles il avait refusé de communiquer ses sources concernant un article publié sur Mosaïque Fm relatif à une affaire terroriste au gouvernorat de Kairouan. Il avait été arrêté conformément aux dispositions de la loi antiterroriste et non du décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse. Il a par la suite été libéré en attendant son procès. Plusieurs journalistes ont, de leur côté, publié des statuts sur Facebook exprimant leur solidarité avec Khalifa Guesmi et rappelant aux autorités tunisiennes le droit le plus élémentaire des journalistes : protéger leurs sources et ne pas les dévoiler.